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le blog cinqans

12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 00:05

D'abord l'excitation, fruit d'une longue attente,

Jours, mois, années, selon, excitation latente,

Joyeuse excitation tendue par l'inconnu :

Le futur porte alors une ignorance nue.

 

Nous sommes deux chiens fous, et loin d'un lent passège,

Truffe noire en le blanc de la première neige,

Nous courrons ventre-à-terre, et jappons, mordillons,

Jouons, nous bousculons... Puis nous nous relevons.

 

Les marques sont trouvées, et les mots et les mains

En sont plus assurés. Sans attendre demain,

La glace fissurée en mil morceaux se brise ;

Les âmes rapprochées conversent à leur guise.

 

Nous sommes deux chevreuils bondissant dans les champs,

Sur les herbes flottant qui nous fouettent les flancs.

Nous suivons ardemment les contours de ce bois

Puis devons déguerpir : au loin des chiens aboient.

 

Au cœur de la prairie vite nous nous lançons,

Nos pas deviennent plus légers, plus hauts nos bonds,

L'alpage n'est plus qu'un immense trampoline

D'où nous nous envolons, des lueurs plein nos mines.

 

Nous sommes deux choucas que la nature allume,

Le grand vent vigoureux souffle fort sur nos plumes

Décoiffées, nous plongeons dans la tornade épique,

Ensemble remontons dans un ballet magique.

 

L'humanité pourtant ne nous quitte jamais :

Toutes nos joies et nos peines s'étendent mais

Trouvent leur juste place, apposées doucement.

Tu lances tes "Bonjour" régulièrement.

 

Je t'observe, te suis, passe ; tu me regardes,

Me rattrapes... Et nous explorons sans mégarde

Toutes les directions : nous sommes enfin libres !

Que le ciel pour nous s'ouvre en grand ! Que nos cœurs vibrent !

 

Le dénuement, pas de guides artificiels,

Dans la chambre, la vie simplement naturelle ;

Vraiment on y met tout et que ce que l'on veut :

Histoires, réflexions, et des rires nombreux.

 

Plus rien n'est impossible à nous qui invitons

Quelques étoiles à se joindre avec passion

A la fête. Au plafond certaines éphémères ;

Se logent dans nos yeux d'autres plus téméraires.

 

Puis s'appaise le vent. Les courants ascendants

Nous emmènent plus haut, nous voilà aigles blancs.

Majestueux, vertigineux, vol irréel...

La chaleur nous soutient, protège, maternelle.

 

Les douceurs que l'on touche, alors très émus, de

Peau, cœur, âme renvoient ce goût de plénitude ;

Ah, nous sommes ici, mais nous sommes ailleurs,

Partout et nulle part... Dis, crois-tu au bonheur ?

 

Nous contemplons le monde, habiles et sereins,

Saisis par la merveille à nos pieds qui se tient,

Nous voyageons unis par la belle vision

Des biches et des chiens, des oiseaux polissons.

 

Confiants, rassurés, nous nous confions sans crainte ;

Le dialogue est rendu plus aisé par l'étreinte

De nos corps et nos mots. Soit bouche, soit oreille,

Nos voguons vers des cieux à nuls autres pareils.

 

Nous retournons au nid, dans cette chambre vide

Que nous avons remplie, où la gaïeté préside.

Elle brille et résonne. Il ne nous reste plus

Qu'à nous laisser bercer par ses échos, repus.

 

 

 

Tu ouvris au matin le cocon rassurant.

Des gouttes j'entendis, plaisantes à l'oreille.

Je levai les yeux, vis le jour, puis le soleil :

Il se tenait debout, devant moi, rayonnant.

 

 

 

 

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 00:05

 

Que dire, comment commencer ? Encore une fois, il n'est pas évident de rassembler tous les

morceaux éparpillés un peu partout... Cependant, cette fois-ci, j'ai l'impression qu'il y

a une certaine homogénéité entre les morceaux. Je n'écris pas de poème (disons pas tout de

suite, tout de suite), parce que ça reste un peu compliqué, et parce que j'ai besoin

d'écrire de façon plus directe. Ce sera terre-à-terre. C'est dit.

 

Le problème est que j'ai beaucoup de mal à décrire ce qu'il s'est passé. Il y a pourtant

tant à dire, mais une grande partie est allée se loger dans mon corps même, sous la forme

de sensations indicibles. Et comme elles sont indicibles, bin elles sont difficiles à

décrire autrement que par le ressenti. Pourquoi quand je dis des trucs, je me souviens de

choses similaires que tu m'as dites ? Communication par le corps, les sensations,

que l'on ne peut pas mettre en mots...

 

Après cette nuit, j'ai d'abord laissé rouler son écho à l'intérieur de mon corps, comme

une douce chaleur qui le parcourait sans jamais s'en échapper. Mais c'était plus qu'une

chaleur, plus riche, plus diversifié, comme si des choses se créaient encore en moi, comme

si quelque chose était toujours vivant en moi, continuait de bourgeonner et de fleurir...

 

Lorsque j'ai finalement essayé de mettre des mots sur tout ça, sur cette

soirée-nuit-matin, j'ai pensé aux mots qu'on avait utilisés, comme "hors du temps". Puis

je me suis dit que c'était aussi hors de l'espace, ou flottant dans l'espace, disons

suspendu. Soudain, je me suis dit merde, ça me dit quelque chose. Puis j'ai relu la

description du troisième temps dans le poème précédent. "Zut !", ai-je enchainé. Ca

marchait tout bien. Ca n'incluait pas tout ce que je ressentais (les rires nombreux et

francs par exemple), mais toutes les pièces de la description correspondaient à quelque

chose que je ressentais.

 

Putain de merde, lorsque j'avais écrit ça, ce n'était qu'une sorte de rêve, quelque chose

de virtuel, une utopie. Et puis voilà que tu le réalises. Qu'on le réalise ? Certes, les

conditions étaient particulières ; il ne s'agissait que d'une soirée-nuit-matin, et la

fatigue et l'alcool ('fin l'alcool, quand même, on peut pas vraiment dire qu'on était

bourrés. C'est marrant d'ailleurs à quel point les clopes et l'alcool sont devenus

accessoires pendant la soirée. Ils restaient un petit plaisir, mais cela faisait

extrêmement longtemps qu'ils n'avaient pas pris une importance si négligeable pour moi. Ca

me fait penser d'ailleurs à ce que tu disais quand tu voulais arrêter un peu l'alcool

pendant les soirées et faire des trucs plus intéressants. Je m'étais dit que dans mon cas,

il me paraissait ardu d'envisager ça. Bin finalement, c'était la preuve que c'est très

possible. Et que ça peut être extrêmement réussi ! Fin de cette digression de merde.) ont

peut-être altérés nos perceptions. Il est vrai. Mais tout de même, à aucun moment (aucun à

un sens vraiment strict) je n'étais autre part qu'avec toi, dans l'instant présent.

 

Ma vie ne pourrait-elle pas ressembler à ça ? Ok, disons une nouvelle fois que c'était

particulier, mais d'une manière générale, ne pourrait-elle pas du moins s'en approcher un

peu, au lieu d'en être à des années-lumières ? Tout ceci me fait croire à nouveau : oui,

c'est possible. Non, ce n'est pas une utopie que de se dire qu'on peut profiter de cette

vie dans cette voie. Je rêve toujours, mais je crois en sus, ce qui est pour moi un pas

considérable.

 

Et quel bonheur de voir qu'au matin, tu semblais t'être débarassée de quelques doutes, que

tu semblais plus légère, rayonnante, surtout après m'avoir averti que je ne pouvais sans

doute rien n'y changer...

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 13:49

 

 

Âme, cœur, dites-moi quel ballet vous dansez

Quel est ce fin regard, lourd de manigance et

De désaccords tranchés, qui me fait agir saoûl,

Que vous, diables malins, portez par en-dessous ?

 

 

 


 

 

 

Je vole ces instants, bien qu'ils me soient offerts,

Ces moment délicieux qui me marquent au fer

Rouge où nous dissertons à l'envi sur la vie,

Où, grand cœur généreux, tu flânes mais dévies

Des idées trop usées, pour ne priver personne.

 

Patiemment, de mon quotidien monotone,

J'extrais la douce perle alors qu'elle apparaît,

Agrandis ma réserve, et m'enfuis en secret,

Portant mon tablier retroussé sur le cœur.

Puis dans un nid douillet, je soupèse en vainqueur

Le fruit de ma cueillette, avec soin, sans éclat,

À l'abri des regards, comme toujours. Et là,

Une nouvelle fois, j'alourdis le fardeau

De mon chapelet fou ; tes perles, crescendo,

S'égrènent sur le fil incertain des pensées,

Par un force brute invisible poussées.

 

 

Quand je sens que je dois raisonner mon réveil,

Je m'en vais quémander de suprêmes conseils,

Que je sais opportuns et bons, à la nature.

J'aime entendre sa foi pleine, moi, immature,

Encore aveugle et faible, aux convictions volages,

En couches d'or. Alors que par mon attelage

Solidement ancré, dont la charge s'accroît,

Je ballotte, chavire, et peine à marcher droit,

La nature, éternelle, indique le chemin.

 

Elle me dit : "Regarde, à portée de ta main,

Les habits du gendarme, et la chauve-souris

Qui rêve renversée, tous les pleurs et les cris

De ces âmes damnées que l'espérance élève,

La rose abandonnée sur la table des rêves,

Emportée en partant, réofferte mil fois,

Et l'écorce écorchée du bouleau sous tes doigts,

Le sourd scintillement envoûtant de ses feuilles

Au souffle du vent doux que poursuit le chevreuil

À travers la forêt jusque dans la prairie

Verte et tourbillonnante où l'on joue, chante et rit

Au fronton du bel et fier foyer qu'enlace

La rouge vigne vierge, alors que se prélassent

Les chiens et les chats, en attendant la pluie ;

Et l'araignée des champs, dont la toile reluit

Tant d'avoir recueilli la rosée du matin,

Le crocus courageux, qui, perçant dur, atteint

L'épanouissement glorieux, méritoire,

Les herbes folles qui nous convainquent de croire

Qu'il est une issue, quand bien même un mur se dresse,

La lune froide et ronde, et sa chaude caresse

Majestueuse sur les cimes de la ville...

Voici mon dû : voilà l'idée. Vois pour l'idylle."

 

Comment faire devant tant de pure clarté,

Quand tu t'incarnes dans chacune des beautés

Du monde, où qu'elles soient, dans le moindre recoin,

Au plus proche voisin, au plus profond lointain ?

 

 

Je suis resté plongé dans les froides eaux troubles

De ce deuxième temps, où les doutes redoublent

À chaque brasse, où les visions s'entrechoquent,

Explosent en vol, où les conclusions se moquent

De ce perpétuel combat : "Ha ha ! Sombrez !",

Jusqu'à ce qu'elles soient à leur tour démembrées.

 

Aux rouages hélas grippés, le chef d'orchestre

Semble s'être arrêté sur ce temps où sont maistres

Les abysses sans fond, sur ce temps passerelle

Du ternaire accompli. De cette ritournelle

Tu as pu t'extirper, car tu sais mieux que moi

Déchiffrer les chemins, ou du moins je le crois,

Tortueux et obscurs de la fatalité.

 

 

Laisse-moi te rejoindre, avec fragilité,

Sur le troisième temps, hors du temps, suspendu,

Fourmillant de pensées, cependant détendu,

Que la sérénité berce haut et protège,

Que l'émerveillement peuple en vastes cortèges,

Incertain, sublimant son accomplissement,

Guidé par l'espérance, et la vie, simplement.

 

 

 


 

 

Épilogue

 

 

Un jour banal, viendra mon heure, un jour clément,

De conjuguer repos avec éternité,

De me laisser fouler, ultime humilité,

Par la terre que j'ai foulée bien ardamment.

 

Ce jour-là, mis à part quelques hommes courtois

Qui viendront écoper, des fleurs sacrifiées

Pour la grande occasion, des vers expatriés,

Les êtres, consistents, ignoreront tout. Soit.

 

Mais quand, par sa racine, en mon cœur pénétrée,

Le chêne sentira cet amour immortel,

Il le rayonnera : les framboises nouvelles,

Pour sûr, auront alors un petit goût sucré.

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 21:24

Infidèle parfois mes vieux rêves m'encombrent

Ces souvenirs plaqués sur du papier jauni

Par le soleil et qui pourtant ne sont plus qu'ombre

                 Chimère extirpée des décombres

Dont l'écho rythme en moi d'acides harmonies

 

Son tableau noir profond aquarelle éclaircie

De reflets irisés devenait par ses larmes

Son pinceau si soyeux sur mon désert d'Oursi

                       Et je tombais à sa merci

Elle qui seule sait espérer sous les armes

 

Sa verte main planta dans mon coeur une graine

Et son essor fut tel qu'emberlificotés

Sa sève dans mon sang ses ramures mes veines

                           Je vis moi Tarzan elle Jane

Aurait-il mieux valu que nous fussions crottés

 

J'ouvre nos bras m'élance et les vents forts s'enclenchent

L'air oppresseur je perce et révolté m'esclaffe

Mais c'est l'éther vital qui avance et me tranche

                 Choucard noir ou mouette blanche

Qui distingue ici-bas : "Ci-vole un défunt piaf"

 

Je laissai s'échapper un ballon plein d'espoirs

Piétinai le château de rêves de moi/nous

Puis la vague du temps assoiffée de déboires

                           Reprit ce sable Dérisoir

J'érode ainsi la roche à mains nues à genoux

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 19:12

Le changement, c'est maintenant. Eh ouais, c'est maintenant. Genre en ce moment. Le problème est que je fais trop de truc, et que je n'ai pas l'impression de pouvoir profiter pleinement de cette période, alors qu'elle est de celles qui ne sont finalement pas si nombreuses dans une vie. Alors je cours de droite à gauche, essaie de régler rapidement leur compte aux merdes qui viennent pointer le bout de leur nez, et passe du temps avec les uns et les autres. Là maintenant, je prends le temps de me poser un peu pour écrire ça, et essayer de dilater l'instant. Il faut finalement que j'y sois contraint et forcé (à l'aéroport, sans bouquin, le Relay ne vendant pas le Canard, et avec 15 minutes d'internet) pour me dire que je peux le faire. Tout est prévu jusqu'à ce soir, et même demain matin, ce qui est un truc de guedin.

Bref, j'avoue que cette journée me fait un petit quelque chose. Le départ gradué est plutôt appréciable. Je quitte mes frère et sœur hier aprèm, A. hier soir, ma mère à C. à midi, mon père à Lyon à 13h, Lyon à 15h, la France à 20h. Je verrai ce que je trouve à l'arrivée. Sans doute un peu de liberté. Je ne sais pas où placer M..

Ceci dit, depuis que j'ai pris la décision du changement, je me suis un peu calmé sur la dimension du changement. Bon, ouais, c'est vrai, je me barre à l'étranger. Certes. Mais bon, je ferai le même boulot. Plus généralement, je ne pense pas que mon mode de vie va s'en retrouver chamboulé. Enfin, au début, très certainement que si, rien que par le fait que je n'aurai pas d'appart. Donc fatalement, le petit confort ronronnant d'un appart, seul, en centre ville ne sera qu'un lointain souvenir. Mais que veux-je trouver, finalement ? C'est quoi le but ? Est-ce qu'on se doit d'avoir un but ? Mouais, j'ai pas l'impression d'avancer vachement là-dessus. (Toi, laisse-moi te dire qu'avec ton bonnet délicatement posé sur le sommet de ton crâne, ta doudoune, et ton pantalon trop court laissant savamment entrevoir tes soquettes, tu me fais beaucoup rire intérieurement. Je suis à la limite d'extérioriser impoliment... J'adore les aéroports.). Non non, mais je veux juste quelque chose de différent sans présager de la direction que ça prendra. Un peu à l'arrache, quoi.

Anyway, le changement, c'est maintenant, mais c'est pas violent. Après avoir discuté avec un mec avec qui j'avais bossé et qui est désormais dans une sorte de communauté, je relativise. Quitter tout ça, et adopter un style de vie dans lequel, par exemple, tu passes une semaine à construire un truc qui récupère ton caca pour fournir le gaz de la cuisinière, ou tu t'occupes de tes chèvres, tes poules et tes lapins, ou tu redécouvres les cultures pour avoir à manger toute l'année, ou tu interagis avec les paysans du coin, oui, là, je le concède, c'est un changement. Et ma foi, ça m'a l'air plutôt sympa.

Je commence à avoir pas mal d'aperçus de styles de vie différents, à des moments différents, et je ne sais pas choisir. J'aimerais un peu de tout (super, connard, "moi, ce que je voudrais, ce serait un truc avec que des avantages, et pas d'inconvénient.". Ok, certes, c'est pas si simple, parce que rien que dans ma famille, ma plus grande comprend mon frère et sa femme, comprend un tout petit peu ma moins grande sœur, mais pas son copain, celui-là même qui ne comprend vraiment pas la femme de mon frère, et très peu mon frère et ma plus grande sœur, alors que ma moins grande sœur ne comprend pas mon frère et sa femme, mais comprend ma plus grande sœur, etc. Pourtant, j'ai l'impression que leurs arguments de pourquoi leur vie est bien sont tous acceptables. (D'ailleurs, ma série préférée, c'est les bisounours.)), je ne veux pas m'enfermer dans un truc. Sauf qu'à force de vouloir être partout, je ne suis nulle part. Peut-être parce que je ne veux pas être avec quelqu'un qui a poussé dans une voie, discréditant les autres.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 00:59

Hein ? C'est qui cette Constance ? Ha ha ha, qu'elle est drôle, celle-là. Qui, Constance ? Ha ha ha (J.C.), ce qu'on se marre.

Nan, cette constance, c'est M.. Dans ma vie, bien des choses ont changé ces dernière années, j'ai remis en cause bien des axiomes, ai évolué sur bien des aspects, dans un sens comme dans l'autre, ai été très inconstant dans mes sentiments présents (un jour c'est la fête, le lendemain, pour une connerie, je repars à zéro), ai pu constater que j'avais très peu de stabilité dans mes convictions, trouvant toujours des arguments contraires défendables à tout, mais une chose, dans le fond, est restée inébranlable : M.. Quoi que j'aie pu faire, penser, refaire ou repenser, et sans que ce soit conscient ou voulu, dans mon univers de convictions, elle est restée identique.

Alors, pour préciser, plusieurs choses : ce n'est pas elle-même qui est restée identique, mais la relation, dans ma pensée, entre l'objet P. et l'objet M.. En outre, même cette relation a évolué, disons en amplitude, mais sa nature est restée inchangée. C'est peu clair, mais je me comprends. Bref, supposant ça, il devrait m'être aisé de définir cett relation, dans mon référentiel (parce qu'il se peut très probablement que cette relation, dans son référentiel, revête une toute autre couleur). Pourtant, non. Rien de plus compliqué, en réalité. Et c'est pas faute de me poser la question. En fait, ce qui est marrant, c'est que je me la pose donc souvent, mais jamais quand je réponds à ses mails. Tout est très naturel, et évident, je ne réfléchis plus trop à ça. Je réfléchis à ce que je dis, mais à rien d'autre. Il se crée une sorte de bulle appaisante dans laquelle les interrogations extérieures ne rentrent plus.

Hier c'était la deadline pour les dossiers des postes ; je sors tout juste de mon trou. J'ai passé deux semaines bien pourries. Quelques fois, je perds l'espoir en la recherche. A quoi bon faire tout ça, si c'est pour bosser comme je l'ai fait pendant ma thèse et mon post-doc ? Où vois-je les prémisses de quelque chose de mieux, dans la vie, d'une manière plus générale ? Bin chais pas, quand je pense à M., je me dis que ça peut être tellement super. Je garde la foi. Partir découvrir des pays inconnus, revenir se poser, cultiver son jardin, comme on dit... Je me rends compte à quel point c'est exagéré ; ce ne sont que des mails, quoi. Mais pour moi, c'est bien plus que ça. C'est de l'espoir. Et ça n'a pas de prix.

Pour tout le reste, il y a Eurocard Mastercard.

Ah ouais, et dernier truc, aussi. Hier, je sais pas pourquoi, j'ai repensé à "titutitititu". Au moment de l'illumination, mon cœur a battu fort. Très très fort. Mais bon, je crois pour moi qu'il ne vaut mieux pas que j'explicite.

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 19:53

Bonsoir,

 

T'es stupide, ou quoi ? Je veux dire, merde, ça t'es déjà arrivé 1 fois, tu t'es déjà dit que c'était en train d'arriver, et là, tu repars comme en 40. T'es con, je vois que ça. Pourquoi tu te bornes à penser à des trucs impossibles. Pourquoi tu te voiles la face avec des mensonges que tu te construis à toi-même ? Arrête de faire ça, ça t'avance à quoi, sérieux ? Ca te fait espérer pendant quelques temps. Et ça te détruit pendant des mois. Alors, c'est avantageux ?

Pis arrête aussi de te dire qu'elle y est un peu pour quelque chose. Elle t'a vraiment pas demandé d'y croire, t'as plongé tout seul dans la merde. A pieds joints. Tu sais si bien le faire. "Amie", tu sais ce que c'est ? T'arrives à te l'imaginer, un peu, ou c'est au-dessus de tes capacités ?

Bon, j'ai quand même répondu à ses mails. Elle ne va pas répondre avant une semaine. Plutôt deux, d'ailleurs... Elle est bien trop occupée. Ca m'apprendra.

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 12:13

Salut,

 

Tu es formidable. Si je fais le bilan de ce que je vois en toi, je ne vois que des trucs dont l'accumulation déraisonnable fait croire à un bug dans la matrice ou l'existence de Dieu. Tu as une vision de la société que j'adore, tu es prête à t'investir pour faire bouger les choses, tu vis tes idées à fond, tu as les mêmes idéaux que moi, tu aimes la musique, de merde, ou pas, tu ne rechignes pas à regarder une émission de merde, tu lis, tu es incroyablement drôle, d'un humour fin, piquant et imaginatif, tu es rassurante, tu as un recul fou sur la vie, tu transformes tout ce que tu touches, ta philosophie de vie me fait croire que tout est possible, tu as une vision clairvoyante du monde des possibles. Bref, tu es fantastique.

Et je ne sais pas comment tu fais, mais quand je te côtoie, j'ai l'impression de grandir, mais grandir bien. Pas grandir en sentant le poids des années, des prises de conscience et des responsabilités. Non, grandir en se réalisant. A toute échelle. Nan, mais merde, tu me demandes de faire un dessin. Je sais que je suis pas doué en dessin. Ca s'est vérifié avec L. la dernière fois. Mais là, je sais pas, j'ai pris le temps qu'il fallait, je me suis appliqué, tout en sachant que le résultat allait être merdique. Je n'avais disons pas d'attente trop élevée sur le résultat final. Pis à la fin, je l'ai regardé, et je me suis dit, sincérement, que je trouvais ça joli. Je garde à l'idée que peut-être qu'il n'y a que moi qui trouverais ça joli, mais je pense aussi réellement que je suis content du résultat. Je me suis même dit que ça pourrait te plaire. Dans mes réponses à tes mails, des fois, je me trouve drôle. Ca fait longtemps que ça m'était pas arrivé.

Je ne sais pas si un jour, tu sauras tout ce que tu m'apportes.

Alors, oui, pardon, je vois que je suis en train de tenir des propos très égoïstes. Genre je ne pense qu'à ce que tu m'apportes. Je sais pas, je crois que je te fais un peu rire, que j'ai une dimension musicale que tu apprécierais, que je pourrais t'aider à réaliser ton rêve de vie (genre le mec... Oui, ce que je veux dire, c'est que dans la mesure où on a le même, c'est plus facile.), être intéressant dans la vie quotidienne. Ché pas. C'est surtout que je veux pas le dire, mias que, définitivement, je t'...

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 23:21

Bonsoir,

 

Je redeviens complètement fan de Mano Solo. C'est très mauvais signe. Je prends un plaisir infini à découvrir de nouvelles chansons, et en tombe amoureux immédiatement. C'est vraiment mauvais signe.

Finalement, tu m'auras répondu. Un mois plus tard. J'avoue que l'attente était douloureuse. Ouais, bah forcément, tu me réponds en un jour, moi en deux, je m'attends, et espère grandement une réponse rapide, je me lève la nuit au cas où, je suis aux aguets. Finalement, tu mets trois semaines. Les révisions. Je me dis ok, j'ai abusé, je prends mon temps, une semaine. Et là, un mois.

J'avais besoin de te parler, de trouver du réconfort au creux de tes mots, grosse crise existentielle, ces temps-ci. Mais tu étais ...

Bon, j'avais commencé ça avant que tu m'envoies un nouveau mail. Insignifiant, sauf que depuis, on s'envoie au moins un mail par jour. T'es franchement drôle, bordel. Vraiment, quoi.

Dans le dernier, tu commences à faire référence à des trucs de la période pendant laquelle on était ensemble. Evidemment, je rêve. Je suis un peu obligé, merde. Alors quoi, en fait, on est super-pote, donc plus de tabou entre nous ? Ouais, ça se tient. A vrai dire, je n'y ai pas vraiment réfléchi, j'aurais ptet dû, plutôt que de ne prendre aucun recul sur ce qui est en train de se passer. A la place, je retrouve mon sourire niais, collé au visage, pendant toute la journée. C'est très très agréable, et très difficile, vu la période que je suis en train de vivre au boulot. Nan, là, elle éclaire simplement ma vie. Je vais aux toilettes, me regarde dans le miroir : "Oh tiens, je souris, et j'ai l'air content.". Un truc de guedin, quoi.

Pour l'instant, je rêve simplement de te voir.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 20:52

Mais vaas-yyyyy quoi !

L'évidence. La belle évidence. Si pure.

Pourquoi c'est si simple avec toi ? Pourquoi tout devient plus facile ? Moins lourd ? Positif ?!

Putain, mais t'es drôle, quoi ! Tu me fais vraiment rire, merde ! Je crois pas qu'une fille m'ait déjà fait autant rire ; en fait, je suis sûr que non. Tu me cueilles à chaque fois, je te vois pas venir, c'est ouf. Et je trouve ça vraiment fin. Je les relis, et ça me fait toujours rire. Et merde, quoi, d'où tu trippes sur "Malédictioooon" ? Genre le truc qui fait marrer personne. Sauf toi. Et moi.

Putain, mais t'es intéressante, quoi ! T'es super intéressante, merde. Je sais pas ce qu'on se raconte dans nos mails, mais ça m'a pas l'air complètement vide de sens. Et toutes ces discussions, c'est toi qui les lançais. Pis t'as des idées. Plein. Toutes mûrement réfléchies. T'as compris tellement plus de trucs que moi.

Putain, mais tu rêves de la même vie que moi, quoi ! Ca, ça me met vraiment sur les fesses. Tu penses que je ne rêve pas ? Maintenant, imagine que je rêve et devine à quel futur je rêve. Bin ouais. Six ans. Tu n'es jamais partie de mon esprit, ça fait six ans que je me dis : qu'est-ce que l'histoire serait belle ! Consciemment, ou inconsciemment, ça a complètement conditionné ma vie amoureuse depuis tout ce temps. Je ne me cache pas d'avoir pourtant essayé de te chasser. Même récemment. Et peut-être que si A. avait été amoureuse de moi, nous serions ensemble (ça reste à voir). Mais jamais je ne me serais débarassé du : "Et si M. revenait vers moi, qu'est-ce que je ferais ?". Je me rends bien compte qu'en réécrivant ceci ici, je me bouche encore ma vie amoureuse pour quelques années. Eh bien oui, peut-être que je devrai une autre fois faire le deuil de M., et peut-être que si on se recontacte dans 10 ans, elle sera encore plus formidable que maintenant, et ce ne sera qu'un éternel recommencement... Mais j'avoue que là, j'ai du mal à imaginer comment elle ferait pour me plaire plus que maintenant.

Du coup, c'est un peu con, parce que maintenant, je bade un peu. La possibilité de l'espoir déçu est bien présente, et si celui-ci arrive, ça me fera très mal. J'entrevois un truc tellement formidable, par-dessus la haie, genre LE truc qui bouleverserait, qui construirait ma vie. Mais alors si je n'y vais pas, si je reste dans ma médiocrité, ça va être difficile.

Parce que bon, M., c'est ton amie, c'est ça ? Ah nan, je sais pas, je croyais que tu te disais ça, et pis finalement, dans les faits, c'est bien ce qu'on décèle. Nan, c'est juste pour être sûr.

Malgré tout, catégorie "excité" ! WTF !

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