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le blog cinqans

7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 00:05

 

Que dire, comment commencer ? Encore une fois, il n'est pas évident de rassembler tous les

morceaux éparpillés un peu partout... Cependant, cette fois-ci, j'ai l'impression qu'il y

a une certaine homogénéité entre les morceaux. Je n'écris pas de poème (disons pas tout de

suite, tout de suite), parce que ça reste un peu compliqué, et parce que j'ai besoin

d'écrire de façon plus directe. Ce sera terre-à-terre. C'est dit.

 

Le problème est que j'ai beaucoup de mal à décrire ce qu'il s'est passé. Il y a pourtant

tant à dire, mais une grande partie est allée se loger dans mon corps même, sous la forme

de sensations indicibles. Et comme elles sont indicibles, bin elles sont difficiles à

décrire autrement que par le ressenti. Pourquoi quand je dis des trucs, je me souviens de

choses similaires que tu m'as dites ? Communication par le corps, les sensations,

que l'on ne peut pas mettre en mots...

 

Après cette nuit, j'ai d'abord laissé rouler son écho à l'intérieur de mon corps, comme

une douce chaleur qui le parcourait sans jamais s'en échapper. Mais c'était plus qu'une

chaleur, plus riche, plus diversifié, comme si des choses se créaient encore en moi, comme

si quelque chose était toujours vivant en moi, continuait de bourgeonner et de fleurir...

 

Lorsque j'ai finalement essayé de mettre des mots sur tout ça, sur cette

soirée-nuit-matin, j'ai pensé aux mots qu'on avait utilisés, comme "hors du temps". Puis

je me suis dit que c'était aussi hors de l'espace, ou flottant dans l'espace, disons

suspendu. Soudain, je me suis dit merde, ça me dit quelque chose. Puis j'ai relu la

description du troisième temps dans le poème précédent. "Zut !", ai-je enchainé. Ca

marchait tout bien. Ca n'incluait pas tout ce que je ressentais (les rires nombreux et

francs par exemple), mais toutes les pièces de la description correspondaient à quelque

chose que je ressentais.

 

Putain de merde, lorsque j'avais écrit ça, ce n'était qu'une sorte de rêve, quelque chose

de virtuel, une utopie. Et puis voilà que tu le réalises. Qu'on le réalise ? Certes, les

conditions étaient particulières ; il ne s'agissait que d'une soirée-nuit-matin, et la

fatigue et l'alcool ('fin l'alcool, quand même, on peut pas vraiment dire qu'on était

bourrés. C'est marrant d'ailleurs à quel point les clopes et l'alcool sont devenus

accessoires pendant la soirée. Ils restaient un petit plaisir, mais cela faisait

extrêmement longtemps qu'ils n'avaient pas pris une importance si négligeable pour moi. Ca

me fait penser d'ailleurs à ce que tu disais quand tu voulais arrêter un peu l'alcool

pendant les soirées et faire des trucs plus intéressants. Je m'étais dit que dans mon cas,

il me paraissait ardu d'envisager ça. Bin finalement, c'était la preuve que c'est très

possible. Et que ça peut être extrêmement réussi ! Fin de cette digression de merde.) ont

peut-être altérés nos perceptions. Il est vrai. Mais tout de même, à aucun moment (aucun à

un sens vraiment strict) je n'étais autre part qu'avec toi, dans l'instant présent.

 

Ma vie ne pourrait-elle pas ressembler à ça ? Ok, disons une nouvelle fois que c'était

particulier, mais d'une manière générale, ne pourrait-elle pas du moins s'en approcher un

peu, au lieu d'en être à des années-lumières ? Tout ceci me fait croire à nouveau : oui,

c'est possible. Non, ce n'est pas une utopie que de se dire qu'on peut profiter de cette

vie dans cette voie. Je rêve toujours, mais je crois en sus, ce qui est pour moi un pas

considérable.

 

Et quel bonheur de voir qu'au matin, tu semblais t'être débarassée de quelques doutes, que

tu semblais plus légère, rayonnante, surtout après m'avoir averti que je ne pouvais sans

doute rien n'y changer...

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