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le blog cinqans

18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 02:58

Ouais. Ffff. Je ne sais bien par où commencer. Je ne suis net ni sur mes convictions, ni
sur mes rélexions, ni sur mes sentiments, ni sur mes ressentis. La tache n'est donc pas
aisée. A la fois tout et rien, noir et blanc, profond bonheur et criant désarroi ; tempête
dans un verre d'eau où le verre d'eau est mon crâne. Tu as beaucoup trop de pouvoir sur
moi, ça en devient effrayant.

Par où commencer, donc ? Questionnement d'autant moins évident que ma plage de sommeil fut
réduite, et que sur cette plage (dans cet orage, elle a disparu, ton ton ton ton) de
sommeil potentiel, j'ai bouclé là-dessus, encore et encore et encore. Pourtant, la
situation est simple et inchangée. Il me semble. Cette soirée ne fut qu'un condensé des
précédents épisodes, condensé contenant à la fois la notion de courte durée et de densité.

Bon, eh bin très bien, commençons par le commencement, alors. Comme attendu, tu es
extrêmement drôle ; genre vraiment, quoi. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je dis ça
maintenant, puisque je le sais très bien. Je crois que j'ai peut-être besoin de faire un
point. Tu as une grâce naturelle unique et subtilement puissante. Et je ne saurais décrire
la manière dont tu verses en mon âme et mon corps des merveilles de volupté. Des torrents
de chaleur mêlée de douceur et de plénitude. Voilà, c'est ça, plénitude décrit pas mal.

Allo Houston, on a un problème ! Mais oui, mais que veux-tu ? J'ai essayé, pourtant. Très
fort. Avec application. Pourtant, le résultat est on ne peut moins convaincant. C'était
une sorte de test, finalement. Et malheureusement, c'est raté, comme on rate son bac avec
mention nul. Physiquement, je ne peux rien contre cette sensation de bien-être qui
m'envahit quand je la vois. Là, si je pense à elle, je m'apaise et des vaguelettes de
douceur viennent s'échouer sur mes joues. Ca c'est le premier effet.

Le deuxième effet n'est qu'une tristesse, simple et claire. Peut-être également,
j'imagine, une certaine frustration et de la colère envers moi-même par rapport à ma façon
d'être, mes réflexions et réactions. Un sentiment d'impuissance peut-être aussi,
ravageur. Distinguer très clairement ses limites sans pour autant être capable de les
repousser, est un ressentiment qui terrasse. Il est vrai. Cependant, après le filtre de
la nuit, ne me reste dans mes veines que ma douce tristesse, qui coule lentement et ne
va s'évanouir qu'au bout de mes doigts, et que je ne peux endiguer. Et il s'agit vraiment là
de tristesse, non pas de mélancolie, dont je crois avoir assez fait l'expérience
pour reconnaître qu'ici, ce n'en est pas. Non, c'est quelque chose de brut, mais
extrêmement pur, et donc incontrôlable. Je n'ai ressenti ça que très rarement.

Peut-être qu'il ne manque pas grand-chose pour que ces réactions se transforment en des
sentiments qui, dans des contextes similaires, rentreraient plus dans une norme, mais le
veux-je vraiment ? Le problème reste en tout cas identique et va finir par obtenir des
médailles de longévité et de stabilité si je n'apporte toujours pas de réponse ferme.
Avec M., c'est juste pas possible, et quel manque de je sais pas quoi d'avoir cru à cette
histoire de dans cinq ans. Quelle idée, quoi. Bref, seulement si je continue à croire à
l'unicité de l'amour, ou à l'âme sœur, je ne pourrai jamais me donner entièrement à
quelqu'un d'autre. Or, j'ai déjà essayé de ne pas me donner entier, et ce fut une très
mauvaise idée. Je ne peux pas faire ça. Alors quoi ? Tu continues dans ton idéal
sacrosaint rigoriste, ou tu finis par comprendre que dans la vie, il faut savoir prendre
des routes tortueuses et faire des compromis, et donc tu changes tes axiomes ? Tu n'as
jamais vraiment donner sa chance à qui que ce soit d'autre. Ni à Y., ni à F., ni à J.,
ni à A.. Jamais tu n'as vraiment cru en profondeur que ce pouvait être Elle. Ah non, par
contre, tu repars pas sur l'unicité, s'il-te-plaît, parce que c'est un cul-de-sac.

Bref, aujourd'hui donc, je me retrouve avec ce semblant de fatalité selon lequel les
moments heureux, à n'importe quel degré, avec toi sont des moments du passé, et qu'ils
sont nécessairement suivis de moment de tristesse intense, baissant certes d'intensité en
rejoignant le présent. Alors oui, savoir apprécier "les belles choses qui te sont arrivées
dans la vie", j'aime bien l'idée. Déjà, si tu classes (ou à défaut de classer, si tu
ressens) les moments qu'on a vécus ensemble parmi les belles choses qui te sont arrivées,
j'en suis très heureux. Quant à moi, je ne parviens pas à apprécier vraiment le passé. Je
ne le dénigre certainement pas, et ne renie pas les bonheurs passés (dans tes bras, sous
tes mots, je flânais au paradis, et je ne pourrai jamais me convaincre du contraire), mais
ce passé a du mal à me procurer une sensation de plaisir dans le présent. Peut-être parce
qu'il n'est remplacé par aucun autre bonheur de cette ampleur, loin de là. Il est sans
doute plus facile de se réjouir des bonheurs passés lorsqu'on est plutôt satisfait de son
présent, ce qui semble être ton cas.

Et pis, oui, dég que ça ait pas duré plus longtemps, j'avais l'impression qu'on avait
50000 trucs à se dire, mais dans le contexte soirée commune puis jeux, c'est pas évident,
et pas évident non plus d'avoir des conversations sur la vie. Et j'ai aussi le sentiment
que c'est toujours awkward quand Alex est là (mais bordel, c'est à cause de moi ? de toi ?
de nous deux ?).

Il se fait tard, et je ne peux développer, mais en vrac : téléphone (ha ha, d'ailleurs, il
me semble que là, je peux dire que t'as pas gaulé mon SMS très humoristique, qui a dû
passer à la poubelle), Lhasa (et bordel, La Celestina, la seule chanson espagnole de ma vie
que j'ai jouée à la guitare), destinée, que puis-je répondre à ça ? Et Stand by me, oui,
j'ai entendu, je la repère à 3km, cette chanson ! Et Je l'aime à mourir, devine à qui je
pensais quand je l'ai apprise. Et Radiohead, chanson préférée, non, mais chanson qui veut
dire le plus pour moi, No Surprises, vu que c'est celle que j'écoutais quand je déprimais
après qu'on s'est séparé, mais j'avais pas super envie de dire ça avec Alex, non. Bref, et
sans doute plein d'autres trucs dont on aurait parlé si le contexte avait été différent,
ou si j'étais moins tebê, c'est selon.

Bon, c'était quand même super cool.

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