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le blog cinqans

5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 00:31

Brise tes chaînes ; un seul maillon

Tu le sais, suffit à l'explosion

Dont tu sens le besoin dans tes veines.

Du bonheur l'espérance encor vaine

Montre qu'il se vit mais ne s'espère.

Laisse-leur le pantin qu'ils créèrent

D'une fée qu'à présent ils ignorent.

Sors d'ici, ce manège en bois mort

Tourne en rond dans le vide et s'émiette.

Tâtonne. Les sens-tu ? De si nettes,

Si parfaites, si bêtes œillères

Te réduisent, te grattent, t'enserrent.

Tel un oiseau blessé, mais guéri,

Prends ton envol, ou reste et péris.

 

Oui je veux te serrer contre moi

Que ta coque brisée par l'émoi

T'ouvre enfin le chemin des étoiles.

Oui je veux t'arracher cette toile,

Ce déguisement, que tu te voies

Nue, en paix, sans lui, laid, qui fourvoie,

Car c'est lui le doute du miroir.

Oui je veux habiter ce manoir

Bien hanté, monté sur un carosse.

Oui je veux te pousser comme un gosse

Dans la neige pure immaculée.

Oui je veux dans les fonds m'étaler

A mains nues, un à un, déplanter

Tous les clous rouillés de ton cercueil,

Transformer, voir rebriller ton œil,

Ton linceul en robe de mariée.

 

Partons loin, partons à l'aventure

Et unissons-nous dans la nature.

Cessons de, pour de bon, dès demain,

Revenir sur le bon droit chemin,

Désarmons les raisons de la peur,

Battons-nous pour toucher le meilleur

Et non pas pour éviter le pire.

Défions ces barrières, satyres,

Cassons-en quelques unes, allons,

D'autres que nous en profiteront.

Naviguons sur les mers déchirées,

Gondolons sur les eaux d'huile ambrées.

Repoussons les limites du temps,

Qu'est ce temps, après tout, qu'est-ce tant ?

Un imposteur devant l'éternel.

Créons encor cette irrationnelle

Chaleur, tendons-la vers qui la veut.

Abolissons la frontière, à deux

On le peut, qui sépare les rêves

De la réalité ; que sans trêve,

Nous vivions plusieurs vies à la fois.

Progressons sur la voie de la foi,

Allons main dans la main, faire face 

A l'immensité, monstre de glace,

Pour y jeter, sereins, nos vieux doutes.

Laissons nos corps s'embraser en route,

S'élancer au rythme de l'amour

Universel, vibrer, chaque jour.

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